9h30, nos deux hollandais, Théo et Tina sont arrivés et nous pouvons prendre la route. N’étant pas sur que nos sandalettes tiennent le coup, nous avions projeté d’acheter une paire de chaussures plus adaptées et Zay, notre guide se propose de passer par une boutique. Monsieur Coco, le patron de la compagnie, nous assurant que ça passe, nous tentons l’aventure ainsi. C’est après 45 bonnes minutes en pickup que nous arrivons au point de départ.
Nous sommes déposés dans un petit village de montagne où les habitants semblent mener une vie très paisible, loin du tumulte de la ville. Après à peine 50 mètres de marche, notre guide nous invite à entrer dans une propriété. La famille qui y vit cultive l’arachide et en fait de l’huile. Cette huile se vend très bien et représente un revenu confortable pour les producteurs.
Après avoir acheté un sac de cacahuètes que Zay fera griller pour le repas du soir, nous reprenons la route et traversons quelques villages perdus. Nous faisons régulièrement des rencontres amusantes.
Nous arrivons dans un village dans lequel trône un vieux monastère tout en bois de teck. Nous avons de la chance car aujourd’hui est un jour un peu particulier. 2 fois par mois, tous les villageois, qui ont tous cotisés, se retrouvent en ce lieu pour partager ensemble le repas de la journée. A peine entrés dans le bâtiment, nous sommes cordialement invités à partager la nourriture. Zay nous précise qu’il serait impoli de refuser et qu’il va nous falloir manger suffisamment pour prouver que nous apprécions les mets.
Observés avec attention par nos adorables hôtes, nous engloutirons quelques assiettes d’un délicieux curry.
Le repas terminé, nous rejoignons un groupe d’hommes et passons un super moment à échanger avec eux en buvant du thé. C’est Zay qui traduit les conversations puisqu’ils ne parlent que birman et nous pas du tout. Seuls ces quelques hommes sont présents dans le monastère. La majorité de nos hôtes sont des femmes et des enfants. Zay nous explique que les hommes, partis tôt ce matin après un petit déjeuner pantagruélique, sont au travail dans les champs.
Après les salutations et remerciements d’usages, nous prenons congé. Nos sacs sur le dos, nous grimpons la colline qui domine le village. Une jolie pagode trône à son sommet. Les couleurs sont vives et Zay m’explique que ces monuments sont repeints tous les ans afin d’effacer les dommages causés par les pluies abondantes.
C’est par un chemin escarpé que nous redescendons de la colline et quittons le village. Nous nous faisons escorter par une horde d’enfants qui jouent et sautent dans tous les sens. Fabrice ne manque pas de les accompagner de quelques pas de dance qu’ils se font une joie de refaire à leur tour.

Nous poursuivons notre chemin jusqu’au prochain village où Zay nous invite à faire une pause café. Il s’agit de café birman, très sucré et additionné de lait. La maison dans laquelle nous nous arrêtons fourmille d’enfants qui jouent. Ils sont plein d’énergie et les voir s’amuser est un vrai divertissement (vidéo à venir).
Une annexe de la maison abrite quelques énormes cochons qui se mettent à grogner à notre approche (on dirait moi quand je dort).
C’est après une ou deux heures de marche dans la jungle que nous atteignons notre maison pour la nuit. La tree house semble géante, attachée à un arbre qui ne l’est pas moins.
La partie basse fait office de salon-terrasse et abrite quelques transats en bambou ainsi que des hamacs. Depuis le temps que j’en rêvais, je vais enfin pouvoir m’étendre dans ce morceau de toile.
Un escalier de bois conduit au dernier étage où les chambres ont été aménagées. 4 matelas sont alignés sur le côté. Des fenêtres permettent d’admirer le paysage.
La visite des lieux étant faite, nous entamons une partie de Shin lon. Il s’agit d’un jeu très pratiqué ici. Il se pratique avec une sorte de balle en osier qu’il faut se renvoyer de l’un à l’autre sans utiliser les mains. Toutes les autres parties du corps sont autorisées. La partie est endiablée et les locaux des alentours ne tardent pas à se joindre à nous. Nous sommes 6 ou 7 à tenter de faire le plus de passes. Un peu gauches, nous réussirons tout de même quelques beaux échanges.
(VIDEO A VENIR)
Le temps de profiter du repas de midi (il est au moins 15 h) et de boire un thé que Zay nous a préparé et nous partons faire trempette dans la cascade, à quelques 15 minutes de marche dans la jungle. Nous nous essaierons au paddle local, quelques morceaux de bambou attachés les uns aux autres et une perche du même matériau.


Après cette bonne baignade revigorante, nous reprenons le chemin de la tree house et faisons une halte à la salle de bain locale. Pour être locale, elle l’est ! Il s’agit d’une retenue d’eau peu profonde sur laquelle des planches ont été disposées. Un seau percé permet de s’arroser. Les moyens sont rudimentaires mais quel bonheur !

Nous débuterons la soirée par l’observation des étoiles filantes, c’est la meilleur nuit de l’année, et des fire-flyes. Il s’agit d’insectes volants qui clignotent comme des lanternes. La jungle entière s’illumine et scintille comme un arbre de noel, c’est tout simplement magique. Le reste de la soirée sera consacrée au jeu de dames, accompagné d’alcool de riz et de Zay à la guitare. Un Grand moment ! Nos compagnons de jeu de cet après midi nous rejoignent un à un et malgré le barrage de la langue, la soirée est ponctuée de rires.
Fatigués et un peu « faits », il ne nous faut pas longtemps pour sombrer, malgré la rudesse de nos lits.
Jour suivant
C’est avec un léger mal de crâne que je démarre la journée. Fabrice, lui, est en pleine forme, sans doute un des privilèges de l’âge. Le petit déjeuner pantagruélique avalé, nous partons aux champs retrouver les planteuses de riz. Quelques dizaines de femmes qu’on avait vu passer quelques heures auparavant s’affairent à la tâche. Accueillis avec de grands sourires, comme d’habitude, l’une d’entre elles nous propose de nous essayer à l’exercice. Nous voila tous les deux pieds nus dans les rizières, une botte de pousses de riz à la main, à tenter d’imiter ces travailleuses de la terre. Après quelques essais malencontreux, nous arrivons presque à les imiter. Seule la rapidité d’exécution nous différencie maintenant.
Nous rejoignons ensuite notre « cottage » et reprenons la route pour le retour. La marche, bien que plus difficile car en montée raide dans la jungle, sera bien moins longue puisqu’arrivés à la maison dans laquelle nous avions fait une pause à l’aller, un pick up nous attend pour le reste du parcours.
Fabrice et moi ferons la première partie du trajet sur le toit. L’assise n’est pas des plus confortable mais la vue imprenable. Nous évitons également le refoulement des gaz d’échappement sur la plateforme arrière.


Après quelques dizaines de kilomètres, nous nous arrêtons dans une plantation de roses. Les plants viennent d’Australie et sont essentiellement destinés à la parfumerie. Les huiles extraites seront alors vendues vers la Chine.
L’étape suivante nous mène dans des vignobles. Les vignes poussent sous serres et nous ne manquerons pas de gouter quelques raisins. Cela est normalement interdit mais Zay fait la distribution discrètement. Nous dégusterons une bouteille de ce bon vin qui ressemble plus à un porto portugais. Il est très fruité, un peu sirupeux et nous en achetons une bouteille pour plus tard.
La journée se termine dans un petit resto de Pyin U Lwin. Zay nous a promis de gouter un panel impressionnant de curry et il s’avère que ses mots sont faibles. C’est un véritable festin. Une immense table en bois va se retrouvée en quelques minutes couverte de plats de toutes sortes.
Le patron est un vrai phénomène et nous ne partirons que difficilement avoir avoir fait le tour de ses oeuvres. En plus d’être patron du resto, il sculpte le bois à merveille.
De retour à la Guest House, nous attendrons notre taxi, partagé avec nos compères de trek, et qui doit nous conduire à Mandalay.
Mais ça, c’est une autre histoire …
Treck qui donne envie, de belles rencontres et de super activités !!
J’aimeJ’aime