Aux portes du Sahara – Episode 1

  • Période : Du 23 au 30 décembre 2018
  • Trip : Randonnée à partir de Zagora – Maroc
  • Moyen de transport : Cheval
  • Hébergements : Bivouacs

C’est après une terrible nuit dans un hôtel d’Orly et trois heures de vol que nous posons les pieds au Maroc. Arrivés à 8:30 du matin à Ouarzazate, nous avons pu profiter du lever de soleil sur les montagnes de l’Atlas par les hublots de l’avion. Le spectacle était vraiment fabuleux.

JOUR 1

A cette heure matinale, l’air est encore frais et le thermomètre ne doit pas afficher plus de 10 degrés mais le soleil s’est déjà mis au boulot et ses rayons viennent gentiment nous caresser la peau.

C’est après avoir passés le contrôle de l’immigration que nous pouvons nous mettre à la recherche de notre taxi. A partir de ce moment, nous ne devrions plus rien avoir à penser si ce n’est de profiter au max. Nous avons en effet pour la première fois de notre vie fait appel à une agence qui s’est occupé de tout.

Notre taxi est bien là. Le chauffeur tient une pancarte sur laquelle nos deux prénoms ont été inscrits. Le temps pour Fabrice de fumer une clope et c’est parti. Nous traversons le centre de Ouarzazate pour nous rendre dans le quartier de notre hôtel, le Zaghro.

L’établissement semble grand mais pas très animé. Renseignements pris, peu de touristes y séjournent plus d’une journée. L’hôtel est en fait le point de départ des randonneurs en partance pour les grandes étendues désertiques de la région. Nous posons nos sacs et ne trainons pas bien longtemps, le soleil nous appelle et puis, c’est tout de même un peu les vacances… Donc direction la première terrasse pour un bon café marocain sous ce magnifique ciel bleu.

Ah, qu’il est agréable de se balader en ville vêtus façon printemps. Nous commençons la journée par une visite du quartier. Légèrement à l’écart du centre ville, les rues sont animées et méritent bien qu’on s’y attarde pour la journée. Après quelques cafés/terrasses et emplettes, des cigarettes et une pierre d’alun à 2 centimes, nous passons un bon moment avec un marchand de tapis berbère qui nous fait visiter sa demeure typique. L’extérieur de la bâtisse est simple mais dès les énormes portes de bois passées, la simplicité laisse place au raffinement oriental. D’immenses pièces s’enchaines par de grandes portes ou de petits passages dérobés. Des centaines de tapis tous aussi beaux les uns que les autres font office de tapisserie murale alors que d’autres sont entassés dans les arrières pièces. De magnifiques objets, tel que miroirs ou meubles viennent édulcorer cet intérieur à la fois sobre et envoutant.

Ayant pris congé de notre hôte, nous nous mettons en quête d’un endroit sympathique pour faire le plein d’énergie (manger, quoi !). C’est à la terrasse du restaurant « La rose des sables » que nous nous arrêtons pour gouter le premier tajine de notre séjour.

Animation dans les rues
Marchands de rue

Levés depuis 4 heures du matin après une mauvaise nuit, nous nous accordons une petite sieste dans la chambre de l’hôtel. En début de soirée, nous faisons la connaissance de Ronan et Florence, 2 bretons avec qui nous allons partager cette semaine équestre. Ils sont très sympas et nous sommes rassurés de constater que nous allons passer nos vacances avec des personnes cool. Il faut dire que c’est une première pour nous de partir en groupe. Nous dinons tous les 4 au restaurant de l’hôtel avant de nous souhaiter une bonne nuit de repos avant le départ du lendemain.

JOUR 2

Nous avons rendez-vous à 6:30 pour le petit déjeuner. Nous retrouvons Ronan et Florence dans le patio et à peine installés, c’est le reste de la bande qui arrive. C’est tout d’abord Pauline, une jeune lyonnaise, qui nous rejoint puis c’est Christina, qui vient d’Allemagne et enfin Sonja, une allemande qui vit au Pays-Bas. Nous voilà maintenant tous réunis et c’est donc à 7 que nous allons passer la semaine qui vient. Le petit déjeuner avalé, nous grimpons dans les 2 taxis et à 7 h, comme prévu, nous prenons la route pour Zagora, à environ 2h30 de route. Les paysages que nous traversons sont somptueux et c’est sur une proposition de notre chauffeur que nous faisons une halte à 1 heure de Zagora. L’heure est à la détente, café, clope et même un bout de chocolat que Fabrice sort du fond de son sac.

Pause café sur la route
Pause clope

C’est après une bonne heure de route que nous arrivons enfin à destination. Nous traversons tout d’abord le centre de Zagora puis prenons des petites rues. Le ranch, une sorte de grande longère en terre, se trouve à la lisière de la ville. A la vue des chevaux, chacun pousse son « Ohhh », « Ahhh ». Nos compagnons pour la semaine sont tous attachés sur un petit terrain arboré. Les selles sont posées çà et là à même le sol.

Après avoir décharger nos sacs à dos et tout posé sur un grand tapis, nous sommes invités par Mostafa à entrer dans l’étable. Nous prenons place autour d’une grande table sur laquelle le thé a été servi. Mostafa commence par se présenter, il sera notre guide accompagnant pour la semaine. Puis c’est notre tour. Chacun se présente et parle de son expérience équestre. Le groupe semble assez homogène. Mostafa nous explique ensuite quelques règles importantes, notamment à propos des distances à respecter du fait que les chevaux, de race barbe et barbe-arabe, sont des entiers, et qu’ils risquent donc de s’attaquer s’ils sont trop proches les uns des autres.

Les échanges semblent avoir permis à Mostafa de savoir comment constituer les couples et chacun se voit attribuer son compagnon de voyage. Les chevaux sont déjà pansés et nous n’avons plus qu’à les équiper de la selle et du filet. Ronan est le premier à se mettre en selle et à peine posé sur le dos de Zinga, un magnifique barbe-arabe baie brulé, celui-ci se met à gigoter dans tous les sens. Inconfort ou excitation du départ, il a du sang et ça se sent.

Ça y est, tout le monde est en selle et nous prenons le départ. Cette journée se fera à un rythme plutôt tranquille, le temps que chacun fasse connaissance avec l’autre, cheval et cavalier, cavalier et cheval, le temps de se jauger, de se tester.

L’air est sec et la température agréable. Nous faisons les premiers kilomètres sous un ciel immaculé et avançons vers le sud, face au soleil, en direction de Tamegroute. nous traversons villages et oasis et marchons essentiellement dans le sable et des étendues rocailleuses.

Nous arrivons près d’une petite rivière et nous allons donc en profiter pour faire boire les chevaux. Les points d’eau sont rares dans le désert et il n’est donc pas question d’en manquer un.

Nous quittons maintenant les oasis pour les grands espaces désertiques. Le sol est jonché de cailloux et l’allure est restreinte au pas. Les chevaux de tête allongent le pas et nous devons trotter régulièrement pour ne pas rester à la traine. Nous trouvons cela plutôt bien, ça nous permet de changer régulièrement de rythme.

Mostafa nous fait signe de nous diriger vers quelques buissons et taillis. Il est en fait l’heure de faire la pause déjeuner et cela tombe très bien, mon estomac commençait à me rappeler à l’ordre. Chacun sort la part du déjeuner qu’il a transporté dans les sacoches, Mostafa « met la table » et prépare la salade du midi. Le groupe est vraiment très sympa et nous passons un moment très agréable.

Salade, fromage et mandarine engloutis, nous reprenons la route et retrouvons rapidement les grandes étendues. Sable, cailloux, palmiers et villages rythment notre progression.

La fin de journée approche et voilà une deuxième occasion de faire boire les chevaux.

Nous reprenons la route et ne tardons pas à mettre pied à terre. Nous dessanglons, relevons les étriers, sortons les rênes de la martingale et finissons à pieds les quelques dizaines de mètres qui nous séparent du bivouac. L’endroit est magnifique, les tentes sont montées à l’abri de grands acacias et les emplacements de nos montures ont tous été prévus autour du camp.

Après avoir dessellé et enlevé le filet, nous emmenons notre monture dans un endroit plat où il pourra se rouler. C’est ensuite le moment de lui apporter sa ration de foin. Nous pouvons maintenant faire la connaissance du reste de l’équipe. Rachid, qui a pour mission la gestion de l’intendance et Nora, qui nous cuisinera de délicieux repas pendant toute notre virée.

Azul au restaurant

Nos compagnons à quatre pattes étant maintenant au repos et prêts à passer une douce nuit, nous nous retrouvons dans la grande tente où un fabuleux thé marocain nous attend avec quelques petites pâtisseries locales.

Après un « tour d’inspection » des lieux, histoire de se dégourdir les jambes,

Nous portons une ration d’avoine à nos amis quadrupèdes avant de nous retrouver de nouveau sous la grande tente pour manger ce délicieux tajine que Nora nous a préparé.

Nora et Rachid
Eccellentissime Tagine

Le repas terminé, nous rendons visite aux chevaux une dernière fois pour la journée et leur apportons une ration de luzerne pour la nuit. Nos devoirs accomplis, nous passons un moment à discuter mais le froid de la nuit et la fatigue nous poussent rapidement à nous enfermer dans nos duvets.

Au milieu des étoiles

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