Crête – Episode 5 et fin

Le soleil brille ce matin. Nous avons presque trop chaud en terrasse pendant le petit déjeuner. Cette journée sera dédiée à la flânerie puisque nous n’avons rien réservé de particulier. C’est vers le sud de l’ile que nous avons décidé d’aller passer la journée. Nous quittons « l’autoroute » après une douzaine de kilomètres et faisons un premier arrêt. C’est l’heure du café et le petit village que nous traversons est tellement joli que nous ne pouvons faire autrement que de nous y arrêter. 

Nous faisons quelques autres arrêts sur la route.

Une fois de plus, nous nous improvisons « ramasseurs » de détritus.

Après environ une heure de route, nous arrivons sur le plateau d’Askyfou à 730 mètres d’altitude . Le patchwork de parcelles cultivées contraste avec les paysages alentours, secs et rocailleux. 

Nous descendons dans le seul village de cette étendue verdoyante et remarquons des traces étranges sur les panneaux de signalisation. Il s’agit en fait de trous de balles. Pas un panneau n’a échappé aux tirs des cowboys locaux. Nous sommes en plein western et n’attendons plus que l’apparition de Jessy James au détour d’une ruelle. La taille des trous parle d’elle même quant aux calibres utilisés, çà fait un peu flipper !

Il faut en fait savoir qu’en Crête, la détention d’une arme à feu fait partie des traditions. Ce qui signifie qu’il y en a au moins une dans chaque maison. Le gouvernement Grec a bien tenté de faire régner la loi, qui interdit la détention d’armes, mais le peuple crétois est très attaché à ses traditions et n’a jamais voulu obtempérer.

Nous marquons quelques autres arrêts pour profiter de la vue sur la mer à partir des hauteurs.

Arrivés sur le bord de mer, nous nous dirigeons vers le premier village et c’est à Sfakia que je coupe le moteur. Baigné par la mer de Lybie, la petite bourgade semble plus typique que les villages que nous avons pu traverser depuis notre arrivée sur l’ile. 

L’estomac vide, il ne nous est plus possible de faire quoique ce soit avant de nous être ragaillardis dans une bonne taverne. Comme d’habitude, nous choisissons la seule terrasse vide. Et comme d’habitude, deux couples s’installent peu après nous. Ce sera seiche pour Fabrice et Octopus pour moi. On se régale.

Nous, enfin je, décide d’aller prendre le dessert sur une autre terrasse. Non pas que le resto dans lequel nous avons déjeuné ne nous plaise pas, bien au contraire, mais j’ai repéré une fabuleuse vitrine pleine de merveilleux gâteaux à la crème. Je laisse finalement tomber l’idée du gâteau à la crème et commande un baklava avec un peu de glace. Nous sommes en Grèce, après tout !

Fabrice se contente lui d’un café…

Ma pâtisserie avalée, nous nous mettons en quête d’une plage et testons celle de Sfakion. Elle est couverte de galets et la vue est très jolie mais il n’y a aucun endroit pour se mettre à l’ombre et je décline donc le lieu. 

Nous reprenons finalement la voiture et faisons quelques kilomètres jusqu’à la plage de Philaki. 

Il s’git d’une plage naturiste équipée de bains de soleil et de parasols. Nous n’avons pas l’habitude de ce genre d’opération plage (transats & parasols) mais nous nous acquittons tout de même des 6 euros de location et nous installons, moi à l’ombre et Fabrice sous le soleil. L’endroit est presque désert. Absorbé par l’histoire que je suis en train de lire, Fabrice ira se baigner seul. 

Il est vingt heures quand nous arrivons à l’appartement. Je fini l’article d’hier que j’avais laissé en plan et nous partons vers le centre de Chania. 

Le centre historique est incroyablement animé. Les terrasses de bars y vont tous de leur propre musique. Les terrasses sont bondées et il est parfois compliqué de se frayer un chemin dans les ruelles. 

Nous décidons d’éviter les restaurants situés au bord de l’eau et nous enfonçons dans les méandres de la vieille ville. C’est dans un petit resto désert que nous nous arrêtons après que le propriétaire des lieux nous ait fait l’article de son menu. Nous voulions manger de l’octopus mais il semble qu’il n’en ait pas, bien que l’animal figure sur la carte. Tant pis, on se fera une pieuvre demain.

C’est une fois de plus le soleil qui nous fait de l’oeil au réveil. Ce matin, on ne traine pas trop car après le petit déjeuner et la douche habituelle, nous devons ranger nos affaires et faire le ménage. Nous rendons les clés ce matin. 

Il nous faudra tout de même deux heures et demie pour parcourir les 140 kilomètres qui nous séparent d’Heraklion. N’étant pas subjugués par la ville, je ne prend même pas la peine de sortir mon appareil photo du sac. Nous nous contentons d’un resto sur une place un peu plus calme que les rues que nous traversons depuis notre sortie de la voiture. Nous mangeons chacun notre part d’octopus, de qualité moyenne puis rejoignons l’aéroport. Restitution de la voiture faite, nous patientons un peu au soleil avant de rejoindre la salle d’embarquement puis notre avion.

C’est ici que s’achève notre échappée crétoise et il est donc temps de nous quitter. Nous vous disons donc à bientôt dans d’autres contrées.

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