Crête – Episode 4

Le réveil est aujourd’hui plus matinal et nous avons mis le réveil afin d’être sur d’émerger suffisamment tôt. Il est 8h et je démarre la voiture. Nous commençons à bien connaitre la région et décidons de ne pas suivre les conseils de notre application GPS qui nous fait toujours passer par les rues les plus tordues de la ville. Je rejoignons donc directement « l’autoroute » en direction de l’ouest, vers Kissamos.

Arrivés à destination après une heure de route, nous commençons par aller sur le port retirer les billets de bateau que nous avons réservé il y a 2 jours. Nous avons une bonne heure de libre avant d’embarquer et l’option « café/terrasse » s’avère être la seule envisageable après ce réveil aux aurores (aurores de vacances = 7h). Nous trouvons un bel endroit où personne n’a encore pris place. Il faut dire que l’établissement semble n’avoir pas encore ouvert mais nous sommes accueillis avec un grand sourire. Le serveur nous sert nos consommations alors que la femme de ménage est encore à l’oeuvre.

Le trajet en bateau est plutôt chouette. Nous longeons la côte pour passer de l’autre côté de la péninsule. Nous pouvons d’ailleurs apercevoir les voitures qui roulent au pas et s’arrêtent régulièrement sur la piste qui mène à notre destination. Celle-ci est essentiellement destinée au véhicules tout-terrains et c’est la principale raison qui nous a fait choisir cet autre moyen de transport qu’est le bateau.

Nous devions nous faire déposer sur l’ile de Gramvoussa puis sur la plage de Balos mais la voix du micro nous annonce que le programme est inversé. C’est donc à Balos que nous passons nos premières heures à terre. Le lagon n’est pas suffisamment profond pour permettre au bateau d’approcher et nous nous faisons donc débarquer dans une barquasse. Le capitaine fera 4 ou 5 aller retour pour déposer la totalité des passagers.

Nous avions craint la foule et nous ne sommes pas trop déçus. Il y a bien du monde mais l’endroit reste agréable. Une petite bande de sable ferme cette parcelle d’eau qui forme un splendide lagon.

Nous décidons de prendre un peu de hauteur avant de lézarder sur la plage, juste histoire de prendre la dimension des lieux.

Nous trouvons finalement une petite place sympathique et nous étalons sur la sable. La profondeur du lagon ne passe pas le mètre mais cela ne nous empêche pas de piquer une tête. La température de l’eau n’est pas du tout à l’image du paysage et il me faudra quelques bonnes minutes pour y faire entrer tout mon corps mais quel bonheur de se baigner dans ce décor de carte postale.

Sur le chemin du retour, nous collectons les sacs plastiques laissés sur place par les touristes ou bien amenés par la mer.

C’est le passage « COUP DE GUEULE« . Nous ne ferons pas ici de militantisme mais nous nous indignons simplement et naturellement à propos de l’irresponsabilité de certains touristes.

Fabrice a déjà ramassé des pots de yaourt, des pailles, des boites de conserve, roues de poussette … à l’aller et nous réussissons en en ramasser autant en revenant. Il est si simple de ramasser ses déchets et de collecter ceux qui jonchent notre route…

« Petit clin d’oeil à #5minutebeachcleanup qui, sur Instagram, encourage les gens à ramasser les déchets sur les plages. »

Bon, je tourne la page et nous reprenons le bateau après avoir déposé notre butin dans une vraie poubelle (le truc en plastique avec des anges et un couvercle).

Nous débarquons sur le quai de l’ile de Gramvoussa et la horde de passagers se précipite en direction du fort, perché sur les hauteurs. Cela nous va bien car nous avons décidé de nous la jouer tranquille.

Nous prenons donc la direction opposée et trouvons un magnifique endroit absolument désert. C’est donc ici que nous mangerons notre salade et passerons ensuite le reste de l’après midi.

Tout le monde semble pressé de descendre du bateau lors de notre retour.

Nous prenons un café à Kissamos avant de reprendre la route en direction de la maison. Bien que le 8 mai soit un jour férié, nous tentons la boulangerie que nous avions repéré à un petit kilomètre de notre logement et c’était bien tenté puisque nous quittons la boutique avec de magnifiques et délicieux gâteaux.

Le réveil se fait ce matin plus en douceur. Pas de réveil qui sonne. Nous allons flâner comme des vacanciers qui n’ont absolument rien à faire, ou presque. Nous descendons dans le centre de Chania et nous posons en terrasse avec un café. L’ambiance matinale est vraiment celle que je préfère. Seuls les locaux, pêcheurs et « voileux », et quelques badauds arpentent les allées du port, tout est tranquille. Les cafetiers lavent leur terrasse, les capitaines leur navire.

Après quelques déambulations dans les ruelles et une nouvelle pause terrasse, juste pour le plaisir des délicieux jus d’oranges pressées, nous prenons la route pour Almyrida.

La faim commence à se faire sentir et nous faisons une pause dans un resto très sympa. C’est le seul dont la terrasse est déserte et on aime bien ce genre de choix, juste pour vérifier l’adage « le monde amène le monde ». Et ça marche, nous sommes à peine installés que 2 ou 3 autres tables sont dressées. La carte est simple et nous choisissons de manger local. Ce sera un mix grill pour 2.

Une petite marche digestive s’impose et nous ne tardons pas car nous avons rendez vous à 16h à Kavros pour une randonnée à cheval.

Arrivés sur les lieux, l’endroit est absolument désert. Hormis les chevaux et une espèce de chien de garde, il n’y a pas âme qui vive. Affiché sur la grille, un bout de papier griffonné nous signale que nous partirons avec un peu de retard. Rien de grave puisque nous sommes en vacances.

Laureen, qui sera notre guide, finit par arriver à cheval accompagnée d’une famille entière, tous à cheval, et tous en short ! Aï, Aï, Aï

Christie, la propriétaire des lieux arrive également. Ce bout en train de petite dame est belge et nous accueille en français avec beaucoup d’humour et de bonne humeur. Nos chevaux sellés, nous partons en direction du lac Kourna. Nous ne sommes que 3, Laureen, Fabrice et moi, et après un peu de marche pour chauffer les chevaux, nous voilà partis au trot puis au galop entre les champs d’oliviers.

J’ai le plaisir de monter une belle jument, Chiquitta, qui toise un bon mètre soixante dix. Fabrice est lui sur une jument plus petite du nom de Fiora. Cette dernière est un peu fofolle et semble énormément apprécier cette sortie nature. Nous ne tardons pas à arriver au lac. Le temps est couvert mais les couleurs sont magnifiques. Nous faisons une pause « bière » dans un bar au bord du lac avant de prendre le chemin du retour.

De retour vers 22h, nous mangeons un morceau et je ne termine de vous compter nos aventures que vers 1h30 du matin. Nous ne partirons donc pas trop tôt demain. C’est vers le sud que nous avons décidé d’aller, mais çà, c’est pour demain…

A suivre…

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