Aux portes du Sahara – Episode 3

JOUR 4

C’est une fois de plus avec un copieux petit déjeuner que nous démarrons la journée. Le soleil est encore timide et l’air est frais et humide. Après le rituel quotidien de la préparation des chevaux, le temps d’une clope et c’est parti. Nous faisons une courte halte à un puit pour faire boire les chevaux et prenons la route en direction du sud (oui, encore) vers M’Hammid.

Comme souvent, Azul ne boit pas beaucoup. C’est son choix et il passe donc son tour.

Nous traversons tout d’abord quelques petites bourgades. Dans chaque village, des enfants nous réclament cahiers et stylos. Par moment, il semble même que le mot « stylo » ait tout simplement remplacé le « bonjour » habituel.

Nous ne tardons pas à retrouver les grands espaces. Ah, ce désert que j’affectionne tant…

Nous arrivons bientôt au pieds de la montagne et la franchissons par une passe, sorte de faille ouverte par un chemin de rocaille.

Arrivés de l’autre côté, c’est un autre désert qui nous attend. La lumière et les couleurs sont différentes. C’est ici que nous faisons la pause déjeuner, à l’ombre d’un des rares acacias.

Derrière les montagnes
La caravane passe…

Nous avons repris la route depuis quelques heures et le paysage se met à changer. Le sable et les dunes remplacent les immensités caillouteuses rencontrées jusque là.

Et c’est en fin d’après midi que nous arrivons au camping dans lequel nous passons la nuit. Nous attachons les chevaux dans une sorte de grande cour, sous l’oeil curieux de quelques dromadaires locataires des lieux.

Nous avons tout d’abord droit à une présentation de notre itinéraire sur une grande carte accrochée dans le bureau d’accueil. Mostafa nous explique, point par point, le trajet que nous avons déjà fait et le chemin qu’il nous reste à parcourir.

Nous allons ensuite retrouver Nora et Karim qui nous ont préparé une délicieuse soupe de lentilles en guise de 4 heures. Un vrai délice. Nous prenons possession de nos gites, des constructions traditionnelles en terre, avant d’aller nourrir les chevaux.

Le repas nous est ensuite servi dans la maison commune. Nous faisons alors la connaissance de Bruno, un français baroudeur qui passe tous les hivers au Maroc, au volant de son gros 4 x 4 tout équipé. C’est le ventre bien rempli que nous nous endormons profondément jusqu’au petit matin.

JOUR 5

Le petit déjeuner avalé, nous allons nous occuper de nos montures. Comme chaque matin, Azul ne boit que 2 ou 3 gorgées avant de tourner les sabots. Ce matin, nous partageons l’abreuvoir avec un berger qui y fait boire ses dromadaires.

Et nous retrouvons à nouveau le désert…

C’est après quelques heures dans les dunes que nous nous arrêtons pour le déjeuner. Et c’est une fois de plus sous un grand acacia que nous nous abritons des rayons ardents du soleil.

Le repas englouti, nous nous accordons une pause digestive avant de repartir. Chacun trouve sa place dans ce fabuleux désert. Alors que certains se font une sieste, d’autres profitent du paysage. Fabrice traque les quelques rares petits animaux pour leur tirer le portrait.

Nous reprenons la « route » en direction du bivouac de ce soir. Le tracé oscille entre sol dur et dunes. Les descentes de dunes sont toujours un peu délicates. Le sable est très fouillant et il nous faut tenir nos montures pour qu’ils ne se laisse pas aller trop vite et se blessent un antérieur.

C’est en fin d’après midi que nous rejoignons Nora et Rachid au campement. L’endroit est absolument magique. Nous allons passer la nuit au pieds des montagnes et à la lisière des dunes du désert. Passé le rituel quotidien des soins à nos montures, chacun profite du paysage. Bruno, notre français baroudeur, nous a rejoint, ainsi qu’un impressionnant troupeau de dromadaires.

La nuit approche et nous allons assister à un merveilleux spectacle, celui du soleil se couchant dans le désert. Les cartes mémoires s’emplissent alors que les batteries de nos appareil photo se vident.

C’est une fois que la nuit a engloutit le désert et ces lumières dignent d’un grand spectacle que nous rejoignons la grande tente pour nous retrouver autour d’un délicieux repas.

C’est après avoir bu une petite mirabelle normande faite maison offerte par Bruno autour du feu que nous retrouvons nos duvets. Et c’est au son du blatèrement des dromadaires qu’il nous faudra nous endormir.

A suivre …

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