Le réveil se fait tout en douceur ce matin. Nous avons enfin pris le rythme des vacances. Le petit déjeuner traine un peu et il est déjà 11h quand nous quittons la maison. Le ciel est dégagé mais il souffle encore un vent infernal. Nous prenons la direction de l’est par l’autoroute. Je me sens obligé de faire quelques commentaires sur ce que les crétois appellent « autoroute ». La bande d’asphalte ainsi nommée est le plus souvent composée de 2 voies uniques sans séparation centrale. Et chose curieuse, la bande d’arrêt d’urgence, enfin ce qui y ressemble, sert de voie de rabattement lorsqu’un véhicule souhaite doubler, sans clignotants bien sur. Bref, pour résumer la conduite dans le pays, on franchit les lignes continues, on ne met que rarement son clignotant, et on roule tout doucement ou très vite. Ah oui, « l’autoroute » est limité à 80, voir 70 kmh. Bon, je clos le sujet et reprend la route. Enfin non, « l’autoroute ». Autoroute que nous ne tardons pas à quitter pour emprunter la petite route qui longe la côte. On y découvre de jolis petits villages et c’est à Kalives pour y manger un morceau. Une terrasse ensoleillée et à l’abris du vent n’attend plus que nous. Ce sera moussaka pour moi et saucisses grecs pour Fabrice.




Nos plats engloutis, nous partons pour une petite marche, histoire de digérer un peu. La marche sera courte car le restaurant ne pouvant nous servir de café, nous devons changer de terrasse, Ah, quel dommage !
Nous faisons le tour du centre du village et découvrons un à un les commerces locaux. De la boucherie qui n’a sorti qu’un gigot dans sa vitrine à la boulangerie qui ne vend que des friands salés et quelques pains en passant par les magasins d’articles de plage.


Nous nous installons sur la terrasse ombragée d’un troquet qui semble plus fréquenté par les locaux que par les touristes, enfin en ce début de saison.

Il est déjà 14h passées et nous avons rendez vous à la demie à Almyrida. Nous avons réservés une sortie plongée dans un des clubs du coin. L’accueil est très sympa. C’est Justine, une française, qui sera l’une de nos deux instructeurs et qui va nous briefer. Fabrice a lui déjà passé sa certification avant de partir mais il participe tout de même à la séance qui se déroule au soleil devant l’établissement. Les démarches administratives effectuées, c’est Luis, notre deuxième instructeur, qui sélectionne pour nous le matériel nécessaire.
C’est après une quinzaine de minutes de route que nous descendons du van. Le temps de nous équiper, une petite photo avec Justine et Luis et c’est parti…

La mer est très agitée et c’est avec un peu d’aide que nous parvenons à enfiler nos palmes. Nous faisons quelques mètres pour atteindre un endroit un peu plus calme pour réaliser les exercices dont Justine nous avait parlé. Assis au fond de l’eau, chacun de nous retire son détendeur, puis le remet, le perd puis le récupère puis emplit son masque avant de le vider au fond de l’eau.
Tout se passe bien et c’est parti, nous nous enfonçons dans la grande bleue…






Nous avons passé un moment magique et Fabrice qui n’avait jusqu’à lors plongé qu’en piscine est aux anges. Nous faisons quelques haltes sur la route avant de faire une tentative « balade dans le centre de Chania ».




Ma petite chemise ne suffit pas à me faire oublier le vent puissant et frais et nous ne trainons pas et bifurquons vers la maison.
Les rayons du soleil viennent taper sur les stores et certains parviennent jusqu’à mes yeux encore mi-clos. Ce matin, c’est donc avec le soleil que nous démarrons la journée. Le plaisir ne sera que de courte durée. Le ciel s’encombre rapidement de vilains nuages et la clarté du matin disparait pour laisser place à une lumière d’automne, pas très réjouissante. Nous avions prévu d’aller à la plage dans le sud de l’ile et rien n’entravera nos plans. Nous préparons une grosse salade crétoise pour ce midi et nous voilà lancés sur les routes. Nous quittons « l’autoroute » après une vingtaine de kilomètres et profitons du premier village pour faire une halte « café ». A peine repartis, le temps dégénère et ce sont maintenant des trombes d’eau qui descendent du ciel. Que néni, on y va quand même. La pluie nous accompagne pendant une bonne partie du trajet jusqu’à laisser place à un joli ciel bleu. La route est sinueuse et par moment, la largeur de la voie nous interdit de passer à 2 véhicules.


Arrivés au bord de mer, le ciel bleu a redonné sa belle couleur émeraude à la grande bleue. Les paysages sont magnifiques et nous nous retenons pour ne pas remplir les cartes mémoire de nos appareil photos.



L’idée de départ était de manger la salade que nous avions préparé avant de partir. Mais le petit resto qui trône à l’entrée de la plage nous fait de l’oeil et nous nous laissons aller à un sauté de biquette. Gourmand, je pousse le vice et prend un baklava en dessert.


Repus, nous essayons en vain de trouver une place à l’ombre pour la voiture, histoire de ne pas perdre notre bonne salade qui séjourne depuis le matin dans le coffre.
La plage est grande et n’est finalement pas si peuplée que ça (nous avions un peu craint la foule). L’endroit doit être infréquentable en plein été mais en cette saison, ces lieux sont des plus agréables.
La plage de Elafinisi est très connue pour sa couleur rose. Le sable mélangé à la roche rouge qu’on a pu voir dans les montagnes lui donne par endroits sa couleur si particulière.

Nous faisons le tour du lagon et profitons de superbes points de vue. Quelques kite surfeurs profitent du vent alors que d’autres promeneurs arpentent la plage.
Nous parvenons à trouver une place à l’abri du vent, enfin, à ce qu’on pensait. Alors que Fabrice est parti se baigner, c’est quasiment des poignées de sable que monsieur Eole me jette au visage. Le temps pour Fabrice de sortir de l’eau et nous voilà repartis.


A suivre…